Mois thématique : TDPM et Estime de soi
- Asso France TDPM
- 5 mai
- 14 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 juin
Pendant plusieurs semaines, nous recueillons des témoignages concernant une thématique (ici, le TDPM et l'impact sur l'estime de soi), pour ensuite les restituer et partager les bonnes pratiques mises en place. Nous faisons également appel à des professionnel.le.s de santé afin de vous proposer leurs conseils.
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Les conseils proposés dans les témoignages
Les conseils que vous allez lire sont des idées de bonnes pratiques mises en place par des personnes atteintes du TDPM.
Se rappeler que les pensées négatives ne sont que passagères
Alors on peut contrer ça en se disant que ces pensées négatives ne sont que ce le TDPM veut nous laisser croire.
J’essaie de me reconnecter à ce que je vaux en dehors, à mes valeurs, à qui je suis vraiment. Mes pires jours ne me définissent pas, j’essaye de profiter au maximum de la période où je me sens bien, où je suis MOI.
Et quand la petite voix revient je sais que c’est elle qui parle et pas moi. Que je ne suis pas elle. Que ça passera. Que ça reviendra mais ça passera. J’ai appris à m’aimer malgré cela. Et tous les mois je me relève. Je résiste. Je lâche prise aussi. J’accepte. J’existe.
En parler à son entourage
J’assume davantage ces moments où je vais mal, je n’ai plus honte, et cela permet à mon entourage de mieux comprendre et de s’adapter.
Ce changement de regard, chez moi comme chez les autres, m’aide à avancer.
Mon entourage proche, maintenant que je sais mettre les bons mots, comprend mieux et m’accompagne.
Mon partenaire est très compréhensif et très patient, il peut passer beaucoup de temps à me rassurer quand mon estime de moi chute…
Suivre ses symptômes et apporter des adaptations
J’ai mis en place un suivi de mon cycle et de mes émotions
Aujourd’hui, je n’ai plus peur de ces phases. J’ai appris à les reconnaître, à m’y préparer.
J’adapte mon emploi du temps quand c’est possible,
Je baisse la charge de travail, je m’accorde du temps, je m’isole si besoin.
Nous organisons la garde des enfants en fonction de mes pics de vulnérabilité.
Prendre soin de soi
J’écris beaucoup, je me reconnecte à mes chevaux, à la nature, à la musique.
Ce qui fonctionne ce sont mes cours de théâtre d’impro, même si je n’ai aucune motivation, j’en ressors reboostée.
Ce qui me fait du bien aussi c’est de me baigner dans l’océan, ça fait vraiment du bien ! Et le sport en général.
Prendre soin de moi (soin visage/corps/cheveux, yoga, méditation), voir des gens que j’aime même si je suis plus difficile à supporter…
Une alimentation saine pour avoir moins le moral dans les chaussettes et une estime moins catastrophique.
Se faire accompagner
Ma psychologue m’aide beaucoup.
Ma psychologue m’aide à réapprendre à dire non, à exister, à reprendre ma place, à arrêter de m’effacer pour être aimée ou acceptée.
J’ai entamé une thérapie EMDR, qui m’a aidée à alléger les traumas liés à ces états extrêmes.
Etre indulgent·e avec soi-même
Ce qui a vraiment changé mon rapport à moi-même, c’est d’avoir arrêté de lutter contre mes émotions. Je les accueille désormais comme des signaux précieux. En les écoutant, j’ai appris à me traiter avec plus de respect, à me donner de la valeur.
Les conseils proposés par des profesionnel·les de santé
Palier l’impression de devenir une autre personne
Il faut visualiser les changements d’humeur et de perception comme transitoires et hormonodépendants.
Psychoéducation sur le TDPM : rappeler que ce n’est pas "devenir une autre personne", mais vivre des variations neurohormonales importantes qui altèrent temporairement les perceptions.
Mise en place d’un journal de bord émotionnel ou cyclique pour objectiver les variations, repérer les phases et y associer des stratégies spécifiques.
Techniques de mindfulness ou d’ancrage corporel pour ramener à l’instant présent (ex. : "Je traverse un épisode, je ne suis pas cet épisode").
Désamorcer l’autodévalorisation
Il faut intervenir sur les pensées automatiques négatives, fréquentes en période TDPM.
Approche TCC (Thérapie Comportementale et Cognitive) : identifier les pensées dévalorisantes, les remettre en question, proposer des pensées alternatives plus nuancées.
Introduction d’un dialogue intérieur bienveillant : écrire des lettres de soutien à soi-même dans les phases "hautes" à relire dans les phases "basses".
Utiliser des rappels visuels positifs : post-it, messages audio, carnet de réussites.
Se reconnecter à l’image positive de soi
Il faut restaurer l’estime de soi dans les périodes d’effondrement identitaire.
Utilisation d’exercices d’auto-compassion (celui de Kristin Neff par exemple) pour renforcer une image de soi compatissante plutôt qu’idéaliste.
Réalisation de photolangage ou collage pour visualiser ses ressources personnelles.
Mise en place d’une narration identitaire positive : réécrire son histoire personnelle avec un focus sur les capacités d’adaptation et les forces.
Se protéger du sentiment d’échec ou de l’impression de ne pas être à sa place
Il faut limiter les interprétations catastrophiques des émotions et situations.
Instauration d’un rappel de temporalité : "Ce que je ressens maintenant ne reflète pas l’ensemble de ma réalité".
Revue de ses petites victoires hebdomadaires, même anodines (ex. : "J’ai pris soin de moi", "J’ai osé dire non").
Utilisation de stratégies d’auto-renforcement à chaque effort réalisé malgré la période difficile.
Se protéger de conflits avec l'entourage
Il faut prévenir les tensions relationnelles liées aux variations émotionnelles.
Apprentissage de messages "je" et de l’expression émotionnelle régulée ("Je me sens plus vulnérable en ce moment", plutôt que "Tu m’agresses").
Création d’un "plan relationnel TDPM" : informer les proches de façon anticipée sur les phases à risque pour ajuster les interactions (périodes à éviter pour les décisions ou confrontations).
Utilisation de rituels de distance sécure : prévoir des espaces ou activités pour se recentrer et éviter les débordements relationnels.
Les témoignages recueillis
Un très grand merci à toutes les personnes qui nous ont partagé leurs témoignages 🙏 Ceux que vous allez lire ci-dessous sont partagés sans modification de contenu.
⚠ ATTENTION : Certains témoignages peuvent être difficile à lire et heurter la sensibilité ⚠
Le TDPM et l'estime de soi ne peuvent cohabiter. Quand le TDPM survient avec sa ribambelle de symptômes, l'estime de soi s'éloigne. C'est comme de se retrouver face à un miroir déformant de fête de foraine : il n'y a plus que les défauts visibles. Défauts qui bien souvent ne sont absolument pas fondés ou réels. Les proches ont beau répéter que rien de tout ce qu'on peut penser dans ces moments-là n'est vrai, rien n'y fait... Les idées sont ancrées par le TDPM qui a un pouvoir de conviction que beaucoup pourraient lui envier. Et finalement, c'est un engrenage : on n'a plus la valeur qu'on estime avoir habituellement, on perd sa confiance en soi (pour peu qu'on n'en ait déjà pas beaucoup, ça devient vraiment compliqué), plus rien de ce qu'on fait ne nous apporte de satisfaction. L'effet est décuplé si on commet une erreur... Alors on peut contrer ça en se disant que c'est passager, que ces pensées négatives ne sont que ce le TDPM veut nous laisser croire. Parfois ça peut éloigner ces idées noires pendant un temps mais souvent baisser les bras et se résigner est l'option la plus facile.
Ma psychiatre a remarqué que mes épisodes de dépression profonde revenaient de façon cyclique.
Elle m’a donc demandé de noter mes symptômes chaque jour, et le lien avec mon cycle était évident. Mettre un nom sur ce que je vivais a été un première étape. Aujourd’hui, je vis environ 10 à 14 jours de TDPM à chaque cycle, avant et pendant mes règles. Ce sont des jours où je ne suis plus moi-même. Je me sens épuisée, sans envie, anxieuse, dévalorisée, perdue. Je broie du noir. Je dors mal, j’ai des nausées, je me répète que je suis bonne à rien, que je n’y arriverai jamais. C’est comme si une autre personne prenait ma place, une version de moi-même que je ne reconnais pas. Une ennemie. Ce trouble a eu un énorme impact sur mon estime de moi. Il m’a poussée à me surinvestir au travail pour paraître normale, pour ne pas être perçue comme faible. Résultat : je me suis littéralement épuisée. Je suis en arrêt depuis 6 mois. Cela créé des conflits avec mon compagnon, et surtout, je me sens coupable de ne pas réussir à m’occuper de mon bébé comme je le voudrais pendant cette période là. Ma psychologue m’aide beaucoup. Elle m’aide à réapprendre à dire non, à exister, à reprendre ma place, à arrêter de m’effacer pour être aimée ou acceptée. Petit à petit, j’essaie de me reconnecter à ce que je vaux en dehors du trouble, à mes valeurs, à qui je suis vraiment pour me libérer. Depuis que le diagnostic a été posé, j’ose enfin en parler autour de moi. J’assume davantage ces moments où je vais mal, je n’ai plus honte, et cela permet à mon entourage de mieux comprendre et de s’adapter. Ce changement de regard, chez moi comme chez les autres, m’aide à avancer. J’ai mis en place un suivi de mon cycle et de mes émotions, et je suis actuellement en phase de test de trois traitements différents. J’adapte mon emploi du temps quand c’est possible, et je suis plus indulgente avec moi-même dans ces moments-là. Mais pour l’instant, chaque mois j’espère que ce sera différent. Mais non.. alors c’est difficile.. Mon estime de moi reste fragile, mais j’ai appris que mes pires jours ne me définissent pas alors j’essaye de profiter au maximum de la période où je me sent bien, où je suis MOI. Ce que l’on ressent est réel, et nous méritons d’être entendues et de trouver des solutions pour aller mieux.
Incompréhension, solitude, désespoir, et grande fatigue, je suis abattue, comme clouée au sol sur un ring où je n'ai pas été prévenu qu'un combat commençait, je n'ai pas vu le coup venir. C'est ce que je ressens du jour au lendemain, d'une minute à l'autre, d'un coup d'un seul coup, je broie du noir. Un noir épais, compacte, imposant et ravageur. Tous les mois c'est la même chose. Même si ça se répète et que c'est la même chose depuis des années, depuis plus de 20 ans, je le vie toujours avec autant de surprise et d'intensité. un calvaire. Depuis 3 ans je sais que cela s'appelle le TDPM. C'est déjà ça. Un nom, autre que "les régles", car certes mes pertes de sang sont elles réglées comme une partition musicale, mais mes émotions elles sont chaotiques sans parler de mon corps qui chute en tension. Je passe de 12,7 à 9, je fais des insomnies, des crises d'angoisse... bref la vie elle-même devient impossible. Parfois je me demande comment c'est envisageable d'être mère un jour dans ces conditions. Quand le nuage noir revient et qu'il faut pourtant avancer et faire don de soi.
En temps normal je suis quelqu'un de sociable qui aime faire des rencontres, parler, échanger et créative. Et je suis plutôt quelqu'un de dynamique mais quand vient la phase pré-menstruelle je deviens dépressive, je ressens l'obligation par besoin de survie de me recroqueviller su moi-même, de m'éloigner des autres qui ne comprennent pas ce que je vie intérieurement et l'image que ça me renvois de moi-même m'est insupportable. La fatigue pesante m'accable et continuer à vivre le quotidien, la moindre contrainte c'est comme me battre dans un sable mouvant, inutile. je n'ai plus confiance en rien ni en moi. Je doute de tout et tout me fait douter. L'inconfort physique est encore supportable surtout avec les contraceptifs, ça se gère mais à ce jour j'ai essayé plusieurs IRS (recapture de la sérotonine) en parallèle d'une alimentation drastique pour les appports en tryptophane, magnésium,... mais rien n'y fait, mon corps ne les supporte pas. C'est désespérant de vivre ça tous les mois. Je sens bien que ça me freine dans ma vie à un point que je n'ose imaginer sans en avoir le vertige et les larmes aux yeux. Car c'est un handicap invisible et mal compris de tous au même titre que la dépression elle-même. On est comme seule en mer sur un radeau en pleine tempête sans secours.
J’ai un TDPM. Ça veut dire que tous les mois avant d’avoir mes règles, je vais me réveiller et me coucher en me disant que je suis une grosse merde, que je mérite d’être seule et que c’est bien pour ça que je le suis. Que c’est pour ça que mes ex me parlent plus. Je vais me dire que je le mérite bien. Je vais penser le pire sur tout. Et ces pensées vont rester. Jusqu’à ce que j’en pleure, jusqu’à ce que je devienne folle. Sans parvenir à les chasser. Jusqu’à ce que je m’imagine comment les interrompre. Comment mettre un terme à tout ça. Comment me donner la mort. J’ai un TDPM ça veut dire qu’une fois par mois, voire plusieurs, je vais réfléchir à comment mourir et je vais me dire que je ne vaux rien. Maintenant je le sais. Et quand la petite voix revient je sais que c’est lui qui parle et pas moi. Je sais que je ne suis pas elle. Je sais que ça passera. Ça reviendra mais ça passera. J ai appris à l’accepter, j ai appris à l’aimer. J’ai appris à m’aimer malgré cela. C’est ma fragilité mais aussi ma force. J’ai un TDPM tous les mois je me demande comment mourir et tous les mois je me relève et je suis vivante. Je résiste. Je lâche prise aussi. J’accepte. J’existe. Alors oui ça a bien détruit mon estime de moi, mais ça m’a aussi permis de la reconstruire et de mettre en place des petites choses qui me font du bien. Et je me foire souvent et je suis loin d’être rigoureuse. Mais je m’en sors et aujourd’hui d’une certaine manière je me sens plus forte. Force à toutes les nanas qui passent par là, force à toutes les femmes qui vivent cela depuis la nuit des temps. Force à nous de pouvoir en parler et nous soutenir. Dans les choses qui m’ont permis d’aller mieux il y a entendre, lire, écouter vos voix. On se sent moins seul on se sent plus forte. Alors merci et force.
Le TDPM a longtemps sapé mon estime de moi sans que je comprenne ce qui m’arrivait. Pendant la phase prémenstruelle, je ressens une profonde fatigue physique et mentale, comme si je traînais mon propre corps. Des tâches simples deviennent éprouvantes, et cette baisse d’énergie me donne l’impression d’être moins performante, moins capable. Je deviens alors plus critique envers moi-même. Tout ce que je n’ai pas encore réussi à faire ou à construire pour moi et pour ma famille remonte à la surface, avec une dureté que je ne m’autorise pas le reste du temps. Je ressasse mes imperfections, je me dévalorise plus facilement. Mentalement, c’est comme si un brouillard s’installait. Je perds toute vision positive de la vie. Je n’arrive plus à voir ce qui est beau ou réussi dans ma vie. Mon attention se fixe involontairement sur le négatif. Cela me rend vulnérable, hypersensible, et mes débordements émotionnels peuvent provoquer de la honte après coup. Dans ces moments-là, je ne me sens plus à la hauteur, ni comme mère, ni comme femme, ni même comme personne. C’est un sentiment très isolant, car je ne vois pas ces mêmes états chez les autres femmes autour de moi, ce qui accentue l’impression de décalage. Ce trouble a eu un impact important sur ma confiance en moi, surtout après la naissance de ma fille. À l’époque, je ne comprenais pas ce que je vivais, je me sentais défaillante. C’est seule que j’ai dû entreprendre un long chemin pour comprendre ce que cette souffrance essayait de me dire. Petit à petit, j’ai compris que le TDPM, malgré sa violence, portait un message : celui de m’écouter vraiment, de donner du poids à mes émotions, de me prendre en compte. Aujourd’hui, je n’ai plus peur de ces phases. J’ai appris à les reconnaître, à m’y préparer. Je baisse la charge de travail, je m’accorde du temps, je m’isole si besoin. J’écris beaucoup, je me reconnecte à mes chevaux, à la nature, à la musique. J’ai lu énormément sur le cycle féminin, ce qui m’a permis d’adopter un regard plus fin et plus doux sur mon corps. Je prends des compléments alimentaires (même si j’ai du mal à maintenir une routine régulière) et j’ai entamé une thérapie EMDR, qui m’a aidée à alléger les traumas liés à ces états extrêmes. Ce qui a vraiment changé mon rapport à moi-même, c’est d’avoir arrêté de lutter contre mes émotions. Je les accueille désormais comme des signaux précieux. J’ai compris que le TDPM n’était pas un ennemi, mais une alarme. En les écoutant, j’ai appris à me traiter avec plus de respect, à me donner de la valeur. Mon entourage proche, maintenant que je sais mettre les bons mots, comprend mieux et m’accompagne. Ma fille, malgré ses 11 ans, fait preuve d’une grande empathie. Le père de ma fille a fini par prendre le trouble au sérieux, et nous organisons la garde en fonction de mes pics de vulnérabilité. Mais chaque mois, c’est à recommencer. Il faut redire, réexpliquer, rappeler. Cela peut être frustrant, mais j’ai choisi de poser des mots plutôt que de porter seule cette douleur. Je n’ai plus besoin que tout le monde comprenne. Ce qui compte, c’est que moi, je comprends ce qui m’arrive, et que j’ai appris à regarder mes symptômes non comme une faiblesse, mais comme une boussole.
Je vous envoie mon petit témoignage par rapport à l’estime de soi et le TDPM. Pendant la phase lutéale clairement ça se transforme : alors qu’après les règles et pendant l’ovulation je me sens super bien avec moi même et en pleine forme, progressivement (ou parfois d’un coup) je commence vraiment à me sentir nulle et vide, j’ai l’impression d’être moche, je vous mes imperfections +++, j’ai vraiment l’impression d’être une m***e dans tout ce que je fais, et comme je perds l’envie de faire les activités qui me remonte l’estime de moi (créations artistiques entre autre), bim c’est le serpent qui se mort la queue. Ce qui fonctionne pour moi c’est mes cours de théâtre d’impro, même si je n’ai aucune motivation à y aller à cette période, j’en ressors reboostée niveau estime/énergie. Ce qui me fait du bien aussi c’est de me baigner dans l’océan, ça coupe vraiment le mental et comme ça sécrète plein d’endorphine ça fait VRAIMENT du bien ! Et sinon le sport en general (surtout le vélo dans la nature, un peu tout les jours), prendre soin de moi (soin visage/corps/cheveux, yoga, méditation), voir des gens que j’aime même si je suis plus difficile à supporter… Et surtout mon partenaire est très compréhensif et très patient, il peut passer beaucoup de temps à me rassurer quand mon estime de moi chute… Et pour finir une alimentation saine et notamment riche en tryptophane pour avoir de la sérotonine, des plantes pour le moral et la détente (safran, rhodiole, Griffonia etc), du magnésium et de la vitamine C en complètement, bref tout pour avoir moins le moral dans les chaussettes et donc estime moins catastrophique.
En ce qui me concerne, j'ai commencé à ressentir des troubles à partir de 40 ans. Est-ce une coïncidence? J'ai eu beaucoup de mal à accepter ce passage à 40 ans. bilan de ma vie: 1 enfant, 1 boulot, 1 conjoint, locataire et non propriétaire... Bref pas top (selon moi lol) et toujours "coincée" dans le sud. (bretonne d'origine, exilée dans le sud depuis 27 ans) oui je sais vous allez me détester... mais c'est ce que je ressentais... Puis la rupture avec mon conjoint, relation de 7 ans, père de mon enfant,6 ans, qui m'a menti, trompée... et j'ai rien vu... 2 ans après la rupture j'ai enfin compris et convaincue que : si j'étais le PILIER ( et non lui) dans le couple... 6 ans de solitude, agrémenté de relations très très très compliquées et douloureuses avec ex conjoint, que j'avais mis dehors,"grossière erreur" je suis devenue la méchante auprès de mon enfant "c'est la faute de maman si on est séparé" et ce n'est que le début d'une longue longue manipulation mentale de mon enfant. Mise en place garde alternée, et chaque veille de départ à morfondre jusqu'au retour de mon enfant... Mon spm se traduit depuis 7 ans par de grandes périodes aléatoires sinon ce n'est pas drôle, :énorme fatigue dès réveil je le sens un truc de fou: me lever du lit me demande un effort considérable, faire ma douche est déjà un succès, dépression : envie de voir ni parler à personne (moi qui suis très très conviviale et je parlerais à un mur), sauf si on vient et doucement me tirer avec un treuil... mais gentiment sans me brusquer, je pleure sans arrêt, aucune envie, aucun intérêt pour RIEN, idées très noires, impression que cette fois ci je vais rester au fond de mon gouffre, PLUS DE CERVEAU : je ne sais plus parler ni écrire (ok j'exagère) mais en gros c'est ça, je chope plein de microbes etc, je traine un boulet, chaque pas demande un effort, je vais au travail, je ne veux pas m’arrêter ce serait pire d'être seule face à moi même, cela dure 1 semaine, 2, parfois 3 et ca repart... le tour de tous les spécialistes, l'impression d être bipolaire, 2 IRM cérébrales. Bref enfin je trouve LA gynéco et une étude canadienne sur le spm,
On a essayé pilulestérilet, , mais aussi trucs non remboursés... bof ... A ce jour aucune méthode de contraception : SPM toujours bien présent mais je me sens moins seule, MAIS nouveauté 2025 : FORTE DEVALORSATION de moi, ce qui s'ajoute au reste : je suis nulle, je ne suis même pas capable de motiver mon enfant en 6eme à faire ses devoirs ( forcément elle recherche la facilité...), je m'en veux car évidemment mauvaise note, mauvaise mère, au boulot idem je me sens NULLE et comme un meuble, je deviens parano : "on parle de moi derrière mon dos" conspiration etc... Bref l'horreur... Je note tout dans un cahier jour après jour et je redoute ses instants avec angoisse, même si j'ai beau me dire ca ira mieux ds qq temps, j'arrive à vous écrire car je suis pour l'instant dans la bonne période je me sens bien...




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