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QU'EST-CE QUE LE TDPM?

Trouble Dysphorique Prémenstruel
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Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) toucherait 3 à 5 % des personnes menstruées (les chiffres peuvent varier selon les études). Ce trouble peut apparaître à tout moment de la vie génitale, à la puberté, après une grossesse ou un choc émotionnel.

 

Le TDPM peut se manifester chaque mois au moment de l’ovulation, les jours précédents les règles, et parfois même pendant.

Chaque cycle est singulier et diffère des autres par l’expression de certains symptômes et de l’incidence de leur intensité. Le trouble se caractérise principalement par des symptômes psychologiques et psychiatriques tels que : humeur dépressive (forte tristesse et/ou colère), irritabilité, anxiété, une plus grande sensibilité émotionnelle et affective, un manque de concentration et d’intérêt pour les activités de la vie quotidienne.

Les symptômes ont des répercussions importantes sur la vie personnelle, professionnelle et sociale de la personne atteinte. 

 

Plusieurs facteurs sont impliqués dans la genèse du trouble, à la fois neurobiologiques et psychobiologiques touchant le métabolisme de la sérotonine et de la mélatonine, hormones du cerveau. 

Les traitements actuellement proposés sont variés et adaptés à chaque personne, mais ne garantissent pas une guérison totale du TDPM.

A ce jour, le suivi psychologique, la prise d’hormones de synthèse et les antidépresseurs sont les traitements recommandés par la médecine allopathique. Cependant, la modification de l’hygiène de vie et du régime alimentaire peuvent aussi avoir un impact très important sur le trouble. 

LES SYMPTÔMES

Les symptôme

Les symptômes du TDPM, au nombre de 11 selon le DSM*, sont variables en nombre, en intensité et en durée d’une personne à une autre mais aussi d’un cycle à l’autre. De plus, les personnes atteintes de TDPM peuvent également ressentir les symptômes d’un SPM, et donc être concernées par les 150 à 200 symptômes recensés à ce jour (là encore le nombre n’est pas clairement déterminé selon les études).

 

Voici par exemple les principaux symptômes de SPM qui peuvent apparaître et s'ajouter :

  • Modifications de l’humeur

  • Irritabilité

  • Sensibilité marquée

  • Douleurs physiques (courbatures, tensions dans les seins…)

  • Apparition d’acné

  • Sensation de faim

  • Ballonnements

  • Difficultés à s’endormir

  • Sensation de fatigue

Le Trouble Dysphorique Prémenstruel figure dans le *manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5 - 2013) Catégorie : Troubles disruptifs de régulation de l’humeur / Troubles dépressifs


Ainsi que dans la classification internationale des maladies (ICD-11, 2019 - l'Organisation Mondiale de la Santé) Catégorie : Maladies du système génito-urinaire et Troubles dépressifs. Code : GA34.41

LE DIAGNOSTIC

Quelle démarche suivre ?
Le diagnostic

Le TDPM apparaît généralement lors de l'ovulation et s'apaise à l'arrivée des règles, d'où son appellation "prémenstruel". Il dure environ entre 1 et 10 jours mais peut varier selon les personnes, les cycles et la sévérité du trouble.

Il dénombre, sur le DSM-IV et V*, 11 symptômes essentiellement psychiques mais aussi physiques dont au moins 5 doivent être ressentis pour poser un diagnostic. Les diagnostics du TDPM sont à ce jour réalisés par des psychiatres et/ou des gynécologues.

  • Humeur dépressive marquée

  • Anxiété

  • Labilité émotionnelle (sautes d'humeur)

  • Colère ou irritabilité, persistance ou augmentation des conflits interpersonnels

  • Diminution de l'intérêt pour les activités habituelles

  • Difficultés de concentration

  • Léthargie, fatigabilité excessive

  • Modifications marquées de l'appétit

  • Hypersomnie ou insomnie

  • Sentiment d'être débordé.e, perte de contrôle

  • Autres symptômes physiques tels que tension ou gonflement des seins, céphalées, douleurs articulaires ou musculaires, impression "d'enfler", prise de poids...
     

Ces symptômes doivent interférer significativement avec la vie professionnelle et/ou scolaire, personnelle et sociale, au point parfois de voir apparaître des conduites d’évitement.

Il ne s’agit pas de l’exacerbation de symptômes d’un autre trouble (trouble dépressif majeur, trouble panique, trouble dysthymique ou un trouble de la personnalité), bien que cela puisse s’ajouter et représenter alors un diagnostic multiple.

 

Le diagnostic nécessite une évaluation sur au moins deux cycles symptomatiques consécutifs pour confirmer la présence des critères évoqués. Il est possible, pour réaliser cette analyse, de s’appuyer sur l’outil « Journal des humeurs », disponible dans l’onglet Ressources.

Toutes ces informations proviennent du DSM-IV et V, et peuvent également être retrouvées dans la CIM**-11.

 

* Manuel de diagnostic et statistiques des troubles mentaux, catégorie Troubles disruptifs de régulation de l’humeur / Troubles dépressifs

** Classification internationale des maladies (ICD-11, 2019 - l'Organisation Mondiale de la Santé) Catégorie : Maladies du système génito-urinaire et Troubles dépressifs. Code : GA34.41

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